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Installation éphémère

06 mars 2020 A la foire de Madrid, en seulement cinq jours, 1933 cylindres en aluminium ont été suspendus à un total de 4523 mètres de fil métallique avec une précision millimétrique.

Ce projet d'architecture éphémère signé par Pedro García Martínez Architecte est le pavillon d'Alumafel, un fabricant de fenêtres et d’éléments de menuiseries en aluminium qui expose ses produits. La présence de ce matériau est ainsi mise en avant dans l’ensemble du pavillon. À partir de ce fondement, l’espace d’exposition a été conçu au travers de deux autres principes.
Tout d’abord, les objets exposés sur le sol du stand sont positionnés de sorte à ce qu’ils demeurent les plus importants (aussi bien par leur caractère innovant que par leur degré de sophistication). Ils se distinguent et bénéficient d’espaces libres autour d’eux. Chaque objet est comme enveloppé d’une bulle imaginaire dont la taille est en relation directe avec son importance. Étant donné que la surface totale disponible était limitée, certaines de ces bulles se superposent et génèrent alors des parcours qui relient les différents espaces entre eux. D’un autre côté, il s’agissait de manifester cette même idée en coupe, appuyés sur une surface imaginaire, à l’image d’un voile continu qui graviterait au-dessus des échantillons exposés et qui se déformerait en fonction de la taille des dites bulles. Il s’agissait d’esquisser ainsi une série de crêtes et de vallées qui oscillerait en fonction de l’importance des éléments exposés et qui s’abaisserait pour guider le parcours des visiteurs et mettre en relief certains points de vue.
La transposition de cette géométrie complexe dans la réalité était un challenge, il fallait en effet matérialiser une surface continue modélisée par un logiciel informatique. La solution fut trouvée grâce aux équipements de l’entreprise. C'est lors d’une visite de l’un de ses entrepôts qu'une série de pièces cylindriques qui n’avaient pas obtenu le certificat de qualité exigé ont été découverts. Elles étaient stockées en attendant d’être recyclées ou réemployées. Étant donné que leur défaut n’était pas perceptible à l’œil nu, il a été convenu de réutiliser ces pièces pour construire l’évocation discontinue de cette surface virtuelle et imaginaire.

Architecte : www.facebook.com/pedrogmz

Crédit photo : María Llorens